Journée de présentation, de session de lecture, de projection de film et de dialogue à Mons autour des idées d’Edouard Glissant et de l’installation inédite de Thomas Hirschhorn pour Atopolis, intitulée « Globalisation Renversée ». Conçue par Aleppo et organisée par WIELS et la Fondation Mons 2015.

Intervenants: Thomas Hirschhorn, Patrick Chamoiseau, Maurizio Lazzarato, Vincent Message et Daniel Blanga-Gubbay (Aleppo). Projection d'extraits du film de Manthia Diawara sur Edouard Glissant, "One World in Relation"

Chaque déplacement ouvre une nouvelle configuration. Non seulement l’objet qui a été déplacé change son statut, mais son nouvel environnement est alors éclairé par une lumière différente, y apparaissent des détails jamais perçus auparavant. Or nous ne déplaçons pas seulement des objets dans l’espace, nous les déplaçons aussi dans le temps : d’un instant à l’autre ; d’une époque à l’autre. Un objet du passé, déterré aujourd’hui, éclairera d’un jour nouveau notre histoire présente. Un mouvement appris aujourd’hui est déjà prêt à être transporté par le corps dans le futur, en proposant peut-être un nouveau sens.

Pour l'édition 2015 du festival Dansem de Marseille, Aleppo ouvre une réflexion sur le rôle du corps dans son rapport au temps. Le corps n’est pas seulement instrument de déplacements d’objets dans l’espace, mais aussi médium qui accueille et rend possible le déplacement de gestes et mouvements d’un temps à l’autre : comment le corps transporte-t-il une tradition dans un contexte à un autre ? Peut-on définir la tradition comme la création politique d’un temps qui échappe à la temporalité ? Dans quelle mesure la danse commence-t-elle à habiter le corps, en y laissant une archive de gestes pour le futur ?

Displacing theory in bars and public spaces in the middle of the night

The contrast between “lights of reason” and “monsters of darkness” turned last year’s school into an emblem of darkness and forced it to operate during daytime. Yet as mediaeval practices show and a passage in the Talmud cites, it may be that only in the dark of night can one attain the greatest human wisdom. Taking these thoughts as its point of departure, Autoscuola della notte welcomes night space and reflects on the distance between daytime lifestyles and those reserved for the night, and in so doing bestows on the latter a new meaning: night is not just a time of silence; it is also a different way of being together, of being close.

Autoscuola della Notte does not seek to conquer night as a space for productivity, but lets itself be conquered instead. It moves around the city, from bar to bar, without settling in any one of them, but drawing on night’s different ways of being a home, imagining new possibilities for investigation and discussion, all with projections, encounters, dialogues and reading moments.

With Emanuele Coccia (La notte è ancora troppo poco notte), Camilla Pietrabissa, Matteo Lucchetti and Danilo Correale (Intoxicated by Daylight, and Anonima Nottambuli) , Cristina Kristal Rizzo (Appunti di una pratica oscura), Silvia Bottiroli, Mårten Spångberg and Strasse,